• 2 juillet 2010

     

     Il avait un livre sous le bras. Jamais le même. Celui-ci dégageait une odeur particulière.  Il allait dans sa chambre faire provisions de sensations. Il l'avait acheté sous un porche garni de la rue Lévy.

    Les yeux fermés, il sentait le papier imprégné. Une odeur fine, secrète, si singulière qu'il savait qu'elle l'avait touché, rangé, étiqueté et comble du bonheur peut être annoté. Il entrait dans un univers de promesses, oui de  croquantes promesses.

    Loin la ville, loin la salle serveurs, loin les heures universelles. Il lisait avec avidité le titre,  la note de l'éditeur, la page de couv, la deuxième et s'imaginait déjà devenir apprenti écrivain en le lisant. Une houle faisait rouler sa tête sur l'édredon. Juillet était en bord de saison - la sienne -

    A demi-nu, il regardait le ventilateur qui séchait sa sueur dans ses pores avant qu'elle commence à couler sur son torse noir velu. Il avait un livre dans les mains et une heure encore à jouir en tête à tête. Entre deux personnages fous l'un de l'autre...

    2 juillet 2010


  • Commentaires

    1
    Samedi 12 Janvier 2019 à 17:58

    Il pouvait fantasmer tranquillement....

    Bon samedi

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