• douter est un refuge

    Douter, car aucune connaissance n'est la vérité. Nous ne connaissons jamais absolument ce qui est, ni tout ce qui est. Nous savons par notre sens, notre raison, nos concepts, nos instruments, nos théories et je rajouterai aux mots de Comte - Sponville, nos pratiques aussi.

    Douter, car un savoir qui se dit certain est certainement vrai au moment dit, dans une certaine situation, valable sous certaines conditions... cependant en le rendant incertain, évolutif, me le fait penser autrement et cela me plaît et me réjouit.

    Douter aussi de mes forces et de mes faiblesses aussi me permet aussi de relativiser sur ma propre condition. Pour sourire et faire un clin d'oeil à J Michel, je peux être Fanny à la pétanque sur une partie, en gagner deux autres à la suite avec les mêmes aptitudes, le tout dans le même moral,  car le doute fait partie de la tactique et m'habite. Il est mon refuge.

     Le plaisir de gagner est fort, le plaisir de voir gagner l’est tout autant car le doute ou le suspens, la raclée mémorable dans le cas présent vaut étonnement et donne le plaisir d’être au monde et d’être ensemble à partager ces moments, le doute comme témoin et caverne de souvenirs.

     

     

     

     

     


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  • Prenons comme point d'appui à la réflexion : une partie de pétanques.

    Vous avez un joueur, au geste appliqué d'ordinaire, rationnel, calme et compétiteur.

    Vous avez un autre joueur, littéraire, appliqué aux circonstances, énergique et passionné.

    Le premier s'appuie sur la méthode et analyse la partie en cours pour progresser et gagner. Un partenaire idéal.

    Le second s'appuie sur la terre, s'inspire du temps et des gens qui passent, voir des arbres qui secouent leur chevelure d'été, prend le ciel à témoin et se rappelle toujours à sa volonté de durer. Il aime aussi gagner. Il aime perdre aussi car cela l'amuse. Il connaît ses limites et aime à surprendre voir à se surprendre. Il s'étonne de lui-même. Sa plus grande compétition est de se vaincre en tout premier chef.

    Le premier joueur gagnera beaucoup plus de parties que le second, améliorera son style et mémorisera la technique comme un sportif. Bien sûr d'autres motifs de joie à jouer et d'humanité lui seront propres. Il améliorera ses connaissances en la matière boulistique.

     Le second s'appuiera sur les parties pour faire de bons mots d'esprit, se rappeler les moments et le feront sourire pour agrémenter et vivre d'autres parties d'existence. Il tentera cependant de s'améliorer dans son jeu de boules.

    Le premier s'appuie  sur la connaissance.

    Le second s'appuie sur son esprit, non sur le hasard, sur son expérience réfléchie, à ce qu'il est en réalité. Il essaie de mettre en concordance, au lancer de boules, ses paroles, ses gestes, ses pensées, ses actes techniques  ( ancrage au sol, respiration abdominale, équilibre, visualisation) pour approcher le bouchon ou cochonnet, dans le geste du pointeur d'idées.

     

     


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  • L'idée est de faire politique de soi, pour donner envie à autrui de s'interroger.

    Cela m'amène à écrire sur le thème de la philosophie.

    Comme disait Montaigne : La vraie liberté, c'est pouvoir toute chose sur soi.

    Pourquoi donner envie donc de philosopher.

    Faire en sorte que les gens s'interrogent, c'est déjà philosopher que de se demander si on doit le faire. Aristote l'écrivait pour montrer un chemin et nous conduire à meilleures raisons.

    Philosopher : penser plus loin qu'on peut, plus loin qu'on sait et faire une vie plus humaine, plus lucide, plus sereine, lus raisonnable, plus heureuse, plus intense, plus libre. André Comte - Sponville  l'écrit admirablement dans son livre " la plaisir de penser". Admirablement car admirer dans le sens premier. Montaigne prend le mot admiration comme le fondement de toute philosophie. Admirer ; s'étonner de ce qui est.

    La grandeur de vivre, la grandeur de s'étonner, la grandeur de choisir de se cacher ou de se découvrir à autrui, la grandeur de se surprendre entre amis  et avec tout être, ayant la chance de pouvoir exister est à portée de chacun.

    Voilà ce qu'il y a  en partie dans le titre " se découvrir quand il fait si bon se cacher".

    Se cacher, c'est aussi l'idée de mettre le silence dans sa plus belle cachette : la conscience.

    Se découvrir pour dire aux passants et aux passantes que leur sourire vaut la plus belle partie d'existence.

    En parlant de partie, dire le plaisir de partager l'art de pointer, de tirer, d'approcher et de conduire une mène comme on mène sa vie.

    Ensemble

    se découvrir quand il fait si bon se cacher

     

     

     


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  • la pause

    La pause

    Le mot pause désigne de manière générale un arrêt temporaire, c'est-à-dire la cessation d'une activité puis après un certain temps sa reprise....

    Le silence revient de droit faire une entaille dans la journée. La joie est certaine et le murmure du vent glisse sur les volets bleus. Les traits  de lumière viennent alors danser en zouk paillettes dans la salle principale.

    L'été est propice à retrouver sa mère  intérieure.


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  • Comme l'écrit André Comte-Sponville, "la philosophie n'est pas d'abord une spécialité, ni un métier, ni une discipline universitaire ; elle est une dimension constitutive de l 'existence humaine. Dès lors que nous sommes doués et de vie et de raison, la question se pose pour chacun d'entre nous, inévitablement,  d'articuler l'une à l'autre ces deux dimensions. Et certes, on peut raisonner sans philosopher ( par exemple dans les sciences, dans la construction d'un réseau informatique), vivre sans philosopher ( par exemple la bêtise ou la passion). Mais point, sans philosopher, penser sa vie et vivre sa pensée, du mieux qu'on peut, puisque c'est la philosophie même."

    Vivre sa pensée du mieux, prend du temps, car cent fois sur le métier remettez votre ouvrage ! Nicolas Boileau signifie que c'est dans les choses qu'on aura travaillées inlassablement qu'on pourra briller et exceller. Notre pensée et notre vie valent bien cet effort permanent. C'est bien du temps dont on a besoin pour répondre à notre besoin d'évolution individuellement et collectivement.

    La gymnastique de l'esprit est comme la marche. Cela procure un plaisir mesuré, consciencieux qui ne relève pas du divertissement. On apprend pour savoir et il y a un plaisir d'apprendre, de se comprendre. Comme le dit Aristote, sa pensée même a quelque chose de la marche. Il dit que la science la plus parfaite est la science de l'être en tant qu'être. 

    ...

    Belle journée à tous.

    l'évoluer prend du temps


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