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Entre peurs et espoirs, il fait bon lire Spinoza. Je retiens que la sagesse ne consiste pas à brimer l'élan vital, mais à le soutenir et à le guider. Elle ne consiste pas à diminuer la force du désir, mais à l'orienter. Apprendre à orienter le désir vers des personnes ou des choses qui augmentent notre puissance et notre joie au lieu de la diminuer. Apprendre à sélectionner les rencontres pour favoriser les bonnes et éviter les mauvaises. En un mot nous élever los amigos.
une photo du Mont St Michel (jour de régalade)
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In
Des immobilités, des courses, des surfaces et profondeurs complices
Un silence ciment
Un être à sa recherche permanente
Morts et naissances perpétuelles
Au soleil, les yeux qui se plissent
Une lumière, un amant
Fertile journée, chair ardente
In, énigme et pourtant universel
Au ciel, les yeux qui se plissent
Une lumière, un fil d’argent
In,
La pluie change de quartier
Mars varie
S’envolent fureurs et papiers..
in
2 commentaires -
La pluie.
Les gouttes s’amusent et glissent le long des feuilles, des troncs, des herbes étranges. Le ciel a mis son manteau gris et deux ou trois jeunes souvenirs sur ses épaules. Les poèmes du dimanche parlent de grands-mères, bouillonnantes avec leurs yeux tournés vers leur enfance et des rives connues d’elles seules. Un brouillon d’écriture se fraie un chemin entre deux lignes vierges, indomptées, un silence coincé entre leurs jambes. Le fil de la création s’enroule autour du grand pin, bercé par les vents d’Est et des plaines musiciennes d’Europe. Grand nombre de primitifs est revenu des stations d’hiver, avec des marques fugitives sur leur corps. Les mésanges, grives et merles ont gardé les jardins mouillés. Les ondes parcourent le monde. La terre tourne aussi sur elle-même. Les évidences choquent les raisons un peu sûres d’elles-mêmes. René Char sourie dans son dernier atelier. Spinoza a ouvert le grand chemin de liberté de penser. Tous deux regardaient la pluie régénérée depuis les âges premiers. Une joie suprême se tenait, abritée derrière des milliards de cœurs et des intelligences avertis. Le dimanche coulait vers les puits sages et ivres d’hier. Tout cela se savait. Point besoin de miracle pour désaltérer la multitude. Nous avons tout pour faire bonne route et bel amour. Il pleut et c’est bon de sentir les veines de vie se gonfler de plaisir. J’écris du bord de ma retraite avec du temps qui se fait riche, pauvre, absolu, relatif, important. C’est vrai que le temps libre s’étire pour laisser place aux énergies, à l’imaginaire, aux proximités qui font l’homme un peu plus grand. « Il faut être l’homme de la pluie et l’enfant du beau temps ». RC.
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