• chut

    Ce goût du silence

    à peine le crissement de la neige sous ses pas

    le soleil qui s'invite parfois

    des rencontres fortuites avec le papa de Bruno, puis  Sylvie

    et

    puis la ballade tranquille vers Paris

    voir le grand cormoran noir, les boules de neige de l'enfance.

     


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    Qui vient me voir me fait plaisir… disait Montherlant et après un temps de silence… Qui ne vient pas me voir me fait plus plaisir encore !... Le silence et la solitude sont parfois de vrais barrages contre la vie tumultueuse, gigantesque, multiple et pénétrante. Il est bon d’un temps à l’autre de se mettre en pelote contre son âme. Camus écrivait «  au milieu de l’hiver, 

    j’ai découvert en moi un invincible été

    ». Je ressens cela quand la paix intérieure s’installe. Alors, on s’écoute mieux et puis rapidement, on écoute autrement les autres et on prépare les vivifiantes rencontres, fertiles espaces et temps de création. En ligne de soi, il devient plus facile de parier sur le cœur, l’intelligence, le génie de l’espèce humaine.

     


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    C'est le temps du choix de vivre, au bon rythme du coeur, au temps des saisons. Le souffle me parle à l'oreille. Les mots prennent le temps eux aussi pour se poser sur la feuille. Il fait bon écouter le corps qui réclame la paix. S'expliquer en propre silence, s'installer au coeur de soi et laisser les jours prendre corps. L'esprit se promène entre les grands arbres. ensemble

     


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    Dans la pièce chaude, éclairée par une aube automnale, il se lève. Il ouvre une grande page de silence et regarde les murs blancs. Sa silhouette reste longtemps immobile. Jean brandit un poing vengeur, puis retourne visiter son esprit. Un mot taquine à la porte. Son visage est maintenant sans expression. A travers les broussailles nerveuses, il reconnaît le mot : mur. Que viens-tu faire à cette heure, te poser sur mon rocher ? J’étais en train de croquer ces jolis fruits noirs et goûteux et avec ton masculin singulier, tu viens te dresser contre moi. Sais tu que j’étais encore brûlant de soleil et que les fourrés regorgeaient de sucre. J’étais avec ces féminins pluriels, au délice. Je sais que tu t’es perdu, construit je ne sais où, et que les hommes t’ont abandonné à tes tristes pierres moussues. Il n’y a pas que toi qui te sois perdu et sois enseveli sous les ronces sauvages. Tu as eu tes heures de gloire avec une famille à protéger. Aujourd’hui tu inspires les peintres et les poètes. Je sais que des pans entiers s’écroulent, mais qui puis-je ? Des pans d’humanité s’effritent aussi, aux quatre coins du monde. Certains piliers résistent encore, mais le vent souffle sur eux. Je sais bien que tu entendais Ovide te dire que l’art d’aimer se perd et tu le constates encore plus aujourd’hui. C’est vrai qu’elle n’a pas fait un geste pour toi. Tu sais, elle allait mourir dans d’autres murs, blancs à l’excès. Je peux te dire qu’elle t’a souvent imaginé, fier, quand tu montais de plus en plus haut, sous le mortier savamment préparé par son homme. Le sais-tu ? Des murs citadelles tombent en ce moment en pays d’ignorance ? Des armées monotones sans pic critique, réduisent les pensées en devenir. Je vais te laisser à tes heureux souvenirs, et je vais repartir à mes douces féminines.

    Murmures - texte de 2009


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    Pas de besoin. Juste envie de silence. Plus d’automatisme, ni de standardisé ni de monnayable, ni  de connexion.  Envie de rester vivant. Retrouver les hauts lieux de son âme.  Penser  et peut être appeler  les amis magnifiques. Fermer les fenêtres aux banquiers, aux perturbateurs doctrinaires. En finir avec les liquidateurs et tueurs de rêves. Laisser loin les faiseurs d’opinions  et de pognon, loin, loin… Clamer haut notre condition humaine et non  pas la nouvelle numérique. Laisser   les ordinateurs qui n’oublient rien, gardent tout  et qui ne savent pas faire pardon. Penser liberté et l’assumer. Vivre un peu seul en bel kairos.

    En soi

     


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