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Par l amicale des êtres le 23 Janvier 2019 à 20:35
Le soleil monte et s’empare du village. Il est l’heure d’aller chercher le pain de deux livres et le journal. Germaine, ma grand-mère me dit que le journal est bien vilain à matin. Que des accidents et du mauvais temps prévu.. Je remonte dans le jardin chercher des fraises.
Je suis à l’ouvrage, une fraise dans la main, une autre dans la bouche, et je vois la grand-mère, d’un pas nerveux, tanguer au niveau des plate - bandes. Le geste est sûr et rapide – hop une salade, hop un brin de sarrette, hop une betterave, tout se glisse dans le tablier et elle est déjà repartie, sans mot, sans bruit, sans passion, comme une évidence.
Le jardin c’est alimentaire et n’est pas une source de rêverie, ni pour ma grand mère ni pour mon père. Une fierté oui , une rêverie, je ne pense pas. Ils sont attentifs à l’usage de l’eau, à la fertilisation de la terre. Ils voient mais ne regardent pas. Je descends dans la maisonnette et je construis une ferme avec des feuilles de loto en cartons de toutes les couleurs. Je préférai les violets et le jaunes.
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Par l amicale des êtres le 18 Janvier 2019 à 18:10
Des braises de satin, des cathédrales de fleurs, la girouette qui cherche le bon vent, les pierres précieuses remplissent les barques, plus loin : un lièvre s'arrête dans la luzerne et semble remercier le paysan qui rentre chez lui.
Plus-bas dans le côteau de Mareil, sur le chemin du Pont-quoi, le soleil commence à se cacher des hommes. Clément rêve toujours quand il rentre dans sa ferme. Au début de sa marche, il se raconte sa journée et ses labeurs, puis rapidement il rêve de mots, il rêve à des couleurs, il rêve pour vivre un peu plus fort. Il les voit ces braises qui chauffent les corps des femmes, ces ruisselantes images dans sa tête.
Il n'en parle à personne de ses rêves si nombreux qui occupent toutes ses montagnes intérieures, lui l'homme de la plaine du Loir. Aux quatre tournants, il reprendra ses pensées du Maine et de son métier, appris avec son père qui repose dans les bonnes terres fertiles.
Douce et Belle nuit.
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Par l amicale des êtres le 13 Janvier 2019 à 16:16
Le ciel emporte la douleur
Le chagrin reste sur terre
L’hiver joue ses dernières cartes
Un navire est pris dans les glaces de ta mémoire
On s’est levé ce dimanche, plein d’entrain
La femme s’est échappée d’elle-même
Et je la vois marcher entre deux fugitifs rayons de soleil
Le ciel s’est fait, enfin conscience.
...
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Par l amicale des êtres le 17 Décembre 2018 à 17:40
Avec le temps va, tout s’en va, air bien connu
Avec tous ces fracas et ces assourdissants silences
Avec toi au cœur du présent
Et cet été bien là sur nos places, dans nos rues
Avec les jeunes ans à ces retraites devenues
Et cet amour simple qui se bat contre ces noires stratégies
Aux sales dessins revenus
Je pense à toi, je pense à vous
A marcher ensemble
Promesses tenues
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