• mon père et ses bêches

     

    mon père et ses bêches

     

    Mon père  et ses bêches – c’est tout un art et une vie.

     

    La bêche qui sert à retourner la terre. Mon père enfouit les mauvaises herbes, ramène sur le - dessus les couches inférieures : la surface de la lame est calculée de façon à ce que le poids de la motte ne soit pas trop lourd. Il faut que la lame soit courbe, cela  permet de mieux soulever la terre.

     Une bêche est comme le vin, elle est meilleure en vieillissant. Quand elle commence à s’user un peu, elle est légèrement arquée par l’effort. Les gestes du bêcheur et de mon père deviennent plus faciles. Je vois souvent  mon père bêcher quand je vais vivre  quelques moments près de lui, et jeune, quand je rentrais de l’école, je l’ai souvent vu en train de bêcher.

     

    Du poids de la bêche que le père lance, il trace le côté de la motte à couper, puis il enfonce la lame en pesant du pied sur son bord supérieur et en jouant un peu sur le manche. Papa soulève, retourne. Deux coups fendent la motte, un troisième du dos de la lame égalise – deux sons clairs, un son mat et déjà la bêche que je lui ai offert, il y a quelques années, retombe pour tracer la pelletée suivante...

     

    texte et photo : philippe pottier

     

     


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