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    Une trace.

    Tout savoir, je le laisse aux premiers de cordée, aux premiers de la classe.

    C'est déjà si difficile de s'abandonner à soi, à vivre comme l'écrit Sylvain Tesson.

    Juste une trace pour se détacher de l'existence sans heurt et sans reproche intime. Une volonté farouche de ne pas se laisser intimider par les faux savoirs et les guerriers stratèges.

    Se lever et se remettre en marche chaque matin pour aller au bout de soi-même, à travers la chair des hommes et de la vie. Les verbes attendent devant la porte et laisse la nuit mordre leurs plus beaux infinitifs.

    Une trace pour ne pas mourir en pensées.

    une trace

     


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    Aimer d’amitié, c’est aimer justement.

     

    Aristote écrit : «  la famille est une amitié ».

     

    Pour Kant,  l’amitié, est selon lui, à penser suivant le modèle naturel, celui de l’attraction/répulsion, la seconde tempérant la première.

     

    Pour Nietzsche, l’amitié diffère de sa forme affective, l’amour hanté par la possession et le conflit.

     

    L’ amour  lit-on généralement est soudain, il part comme il est venu alors que l’amitié se construit et suppose du temps.

     

    L’instant présent occupe exclusivement l’un , alors que la durée  est nécessaire à l’autre, car, écrit La bruyère, «  le temps qui  fortifie les amitiés affaiblit l’amour ».

     

    Moi, je vois l’amitié au profond des femmes et des hommes, et cela me rend ami de tous et amoureux de la vie.

     

    Aristote parle du plaisir et de l’amitié. Il considère le plaisir comme essentiel car il accroît l’amitié véritable. C’est une vie en commun, qui est le but de l’amitié qui n’est possible qu’à condition d’un engagement mutuel, et le souci de soi étant alors compris comme souci de l’autre.

     

    Le plaisir est la joie.

     

    On ne devient pas ami des gens avec lesquels on n’éprouve aucun sentiment de joie.

     

     

    aimer d'amitié - la joie

     

     

     


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  • j'ai vu les plus grands

     

    J’ai vu les plus grands.

    Le mutilé sans abri qui parle à la nuit.

    Celui qui  fait de la dignité le sens à la vie.

    Celle qui boit le soleil à grandes rasades d’illusions.

    Miche qui joue avec l’ambre, l’or, les blancs et les bruns d’existence

    L’ignorant qui sait caresser les étoiles

    L’anonyme que la foule ignore

    L’employé qui a fait un chemin à travers maquis, marais et fausses pistes

    Le maître à rêver qui refroidit les cauchemars

    L‘ethnologue qui franchit les frontières et les temps

    Le jardinier amoureux de sa terre

    La silhouette qui hante ma mémoire

    Le passant au bord du destin

    Le passager toujours à sourire aux autres

    Le quoiqu’il se passe continue à croire l’impossible humain

    Le vieil homme qui parle de capacité à accomplir de grands tâches justes et importantes

    L’enfant de ma rue qui marche vers demain.

    J’ai vu les plus grands.

     


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  • voici la boule de fort Bernard et Jean Michel

    de mon pays de Loir.

    la boule de fort

    Mathieu dans le jeu de la boule à Mareil sur Loir

     

     

    la boule de fort

     

    Source Wikipédia 

    La boule de fort est un jeu de boule traditionnel en Val de Loire et aux frontières de cette région.

    La boule utilisée a son centre de gravité légèrement décalé (côté fort) par rapport à la bande de roulement (cercle de métal), ce qui a pour conséquence qu'elle ne suit jamais une trajectoire rectiligne, tandis que le terrain aux bords relevés, extrêmement « roulant », la fait en outre lentement zigzaguer.

    La boule de fort est classée comme jeu traditionnel des Pays de la Loire dans l'inventaire du patrimoine culturel immatériel français par le ministère de la Culture.

     

     
     
    Futreau naviguant sur la Loire.

    L'origine de ce sport est mal connue. Selon la version la plus répandue, des mariniers de la Loire auraient pris l'habitude de jouer au fond de leurs embarcations[3]. Cette théorie est jugée peu crédible du fait que les gabares, les grands bateaux de la Loire, sont beaucoup plus courts que le jeu et sont parcourus de membrures, avec un mât planté au milieu du navire.

    Une autre croyance fait remonter le jeu à Louis XV (ou au Premier  Empire, selon les versions), des prisonniers espagnols auraient eu alors l'idée de jouer avec des boulets au cours de la construction de la levée de la Loire (en réalité celle-ci a été construite par Henri II Plantagenêt à partir de 1170). Cette croyance est reprise en parlant de prisonniers de Jeanne de Laval.

    La plus ancienne référence connue d'un jeu de boule date de 1660 avec la mention dans la région angevine d'un jeu de paume possédant des jardins « dans l’un desquels jardins est un jeu de boule couvert d’ardoise, et un petit logement basty sous comble ». Un certain Furetière, dans un texte datant de 1691 cité par Emile Jouleain, fait référence à plusieurs reprises à la boule de fort, expliquant notamment que « le fort de la boule est l’endroit où le bois est le plus serré et, par conséquent, le plus lourd. »

    La passion de la boule est ancienne en Anjou. Au XVIIIe siècle et au XIXe siècle, les « sociétés » où l'on joue à la boule de fort sont très répandues. Également de façon marginale en Indre-et-Loire, dans sa partie ouest autrefois angevine.

    Ce jeu était essentiellement pratiqué par des hommes. La femme n'étant présente que par des représentations, le plus souvent suggestives. À Saumur, en 1871, « les mères, épouses, filles, brus, sœur, et belle sœur seront admises a la promenades dans l'allée du grand jardin, et à se placer autour du jeu de boule, mais elles ne seront admises à aucun jeu (…). En aucun cas il ne devra être question de nos dames »

    . Si, depuis les années 1970, certaines sociétés de jeu de boule de fort acceptent dorénavant les femmes (il existe même des challenges mixtes), celles-ci sont encore peu présentes dans cet univers masculin. 

    Ma tante Simone jouait il y a encore peu  à la boule de fort et à la belote.

    La BOULE-DE-FORT ? C'est un jeu local qui ressemble un peu aux autres jeux de boules... sauf que là, la boule n'est pas sphérique et le terrain pas du tout plat [+] .

    Autant la pétanque est exubérante, avec ses joueurs sur les petites places du midi, autant la boule de fort est calme, image de l'Anjou, la Touraine et de la Sarthe." Eh oui Jean Mi, c'est le jeu de pétanque qui peut me rendre plus agité qu'à l'accoutumé. En pays de Loir, le fléchois se pose.

    Les joueurs lancent à tour de rôle leur boule et tentent d'approcher au plus près le « maître » (cochonnet). Sur cette piste en forme de gouttière, la boule va rarement droit, oscillant entre son côté fort et son côté faible.

    Contrairement à la pétanque, le lancer de la boule de fort se fait la paume vers l’avant. Les meilleurs joueurs se servent de ces trajectoires courbes, avec plusieurs changements de direction pour éviter les boules déjà jouées.

    Les joueurs doivent faire preuve d'adresse, de souplesse et de concentration, avec un sens aigu des trajectoires. Ce jeu peut rester un loisir ou se vivre comme un sport, avec de nombreuses compétitions. Ouvert aux familles, il n'y a pas de limite d'âge à la pratique de la boule-de-fort.

     

    Les particularités de ce sport de boules sont principalement :
    * Une boule asymétrique, aplatie sur les côtés avec l'un plus lourd que l'autre, la boule étant lestée de plomb sur son côté « fort », d'où le nom du jeu.
    * Un terrain incurvé particulièrement grand (une vingtaine de mètres de longueur), autrefois en terre battue et aujourd'hui avec un revêtement en plastique.
    * Des boules pouvant mettre plus d'une minute pour atteindre leur destination, d'où des parties très longues pouvant aller jusqu'à trois heures,
    * pour un objectif de points de 10 ou 12 (comptés comme à la pétanque).

     

    LA PISTE

    Ce sport se pratique sur une aire spécialement aménagée que l'on appelle « le jeu ». Cette piste est en forme de gouttière et mesure de 18 à 24 mètres de long pour une largeur de 5 à 6 mètres (dimensions normées par la Fédération de boule de fort). Elle se termine aux deux extrémités par des madriers pour arrêter les boules.
    Autrefois les jeux étaient en plein air et étaient composés d'une surface en terre battue. A partir de la fin des années 1960 [+] , les jeux seront couverts et quasiment tous en plastique (résine synthétique), rendant leur entretien plus simple pour conserver une surface lisse et polie. Cependant plus fragile, le port des chaussons y est obligatoire.  


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  • origine de l'amicale des êtres

     

     Extrait du livre d’Olivier Lemire «  l’esprit du chemin »

    puis mes mots : la la la la, la la la

    Pays de Loire, d’Anjou, mon pays

     

    « Le voyage imaginaire au fil de la Loire, flottant sur le dos à sa surface, marchant le long des berges ou allongé dans une gabarre au milieu des boulets de charbon, m’avait réconcilié avec la lenteur. J’étais à nouveau prêt pour ce que la marche à pied comporte de plus précieux, la lenteur.

    Arpenter à pied les paysages que nous connaissons déjà leur donne une dimension nouvelle : une légitimité à vivre sous le ciel immense, qui devient lui aussi un paysage ; une intimité avec les arbres, les champs et les fleurs, aux contours si nets et aux couleurs si franches ; une simplicité dans le rapport aux autres, qu’illustre le geste ample de ceux que nous croisons quand ils nous saluent du bras. 

    Il y a aussi la satisfaction de vivre de peu et celle de prendre son temps, et sans doute cette modestie des besoins et la sensation du temps retrouvé font-ils désormais partie des biens les plus précieux.

     Ainsi, la campagne que nous traversons souvent sans en sentir la matière ni l’épaisseur retrouve par le miracle de la lenteur ses terres de noblesse. »

     

    mes mots

                       Alors, en route ?

    "La lenteur, dans ce village du Maine et Loir n’était plus celle du marcheur mais celle de la vie quotidienne." Ici, ce rythme nouveau, qu’il évoque p 104 est bien celui de mon enfance pendant mes vacances d’été à la ferme du pont-quoi.

     La conversation est bien dans ce pays de loir, une musique très nouvelle, à mes oreilles d’enfant. Les conversations dans le café sont ponctués par de vrais silences qui font ressentir les mots importants, les émotions, les chagrins, les espoirs.

    En ce pays d’Anjou et de Maine Nord, de sarthe sud, en cette vallée de Loir, le langage rend bien les mots forts, les tournures de phrases amoureuses du ciel et des gens. C’est vrai que le quotidien fait l‘actualité mais les idées de Paris ou d’ailleurs n’étaient pas pour autant moquées.

     C’est ici qu’est née l’idée de l’amicale des êtres. J’étais avec mon père, à pied sur la route du Pont-quoi;  vous savez cette photo publiée, sur le blog, il y a peu : la route avec le hangar et le marcheur absent.

     Un ouvrier agricole travaillant chez   martineau » arrêta son tracteur et nous dit.

    Ici les gens se parlent tous et se reconnaissent. Nous vivons en amicale.

     C’est vrai qu’ici on s’écoute, qu’on parle du sandre pris la veille, de la dernière crue du Loir.. je trouvais dans ses paroles, l’émotion de mon enfance, ce plaisir de vivre ensemble, le plaisir d’être ensemble, de faire ensemble, de rire ensemble, de regarder ensemble.

    Le mot "Ensemble" a pris dès lors la place du mot cordialement ou s ‘associe à lui, en fin de mes mails -  ce qui surprend encore quelques - uns.

    Cette humanité du bord de Loir est en moi à jamais.

     Il y a bien à Mareil sur Loir, une harmonie construite autour de la simplicité et la tolérance  en ce pays à la douceur angevine.

    Nous ne sommes pas perdus pour cette vie-là. En pays d’Île-de-France, certaines villes, certains villages, certains quartiers ont leur Louvre, un espace à la vie, un sentiment de se sentir à sa place.

     


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