• voyage immobile

     

    Je ne suis pas un vrai voyageur. Plutôt du style voyage immobile. Sans aller loin, les passions humaines, les ciels changeant, les frasques du quotidien, les murs aux prises du temps, agitent           mon imaginaire. J’ai sous les yeux le spectacle sans cesse renouvelé du commun ou pas. Hier je croise en voiture le président qui se rend à Versailles, avec un planton tous les trente mètres ; aujourd’hui j’écoute Berlin de Lou Reed, avec des mots tout autour de moi. J’accepte leur invitation à danser sur les lignes. Je m’enracine et m’embarque en même temps. Je pense avoir une grande habileté à rêver et je fais le tour du monde assis sur mon fauteuil rouge et noir. Je goûte aujourd’hui, à petites lampées, à petites gorgées, le jour qui passe. J’use du je pour faire tourner les mots de Giono doucement sur la langue, les collant au palais, puis je laisse leurs effluves , monter au cerveau, en colonnes montante, à en faire de précieuses émotions, des souvenirs tendres et délicats. Comme en asile passagère, j’y trouve la paix et le fil du temps qui me va bien. Les heures s’abandonnent et prennent distance des certitudes de toutes couleurs qu’elles soient. A   doute sucré, je marche quand même un peu sur la neige qui fond déjà sous mes pas. Tout ce plaisir à perdre du temps et se retrouver en Italie avec Giono qui a en tête un nouveau roman…

    voyage immobile

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :