• allongés

    comme pain sans levain

    comme la rage qu'on a éteint petit à petit

    allongés

    comme un amour sans faim

    allongés

    jusqu'au dernier cri

    alors

    un homme se lève et dit

    " Ca suffit !"

     


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  • La rue des faussaires, elle est un peu attrape-couillons, c'est le  bon papier ou l'écran de fumée qui la rend légendaire. Elle prétend plus qu'elle ne sait faire. Quand on la prend à l'envers, les ombres sortent à peine têtes et derrières. Elle monte dans les quartiers hauts bourgeois et traîne un silence qui dans ton dos, te glace à chaque pas. On dirait que le monde s'est retiré là, las de tout et tout de rien. Rien que du chic, de l'arrogance, de l'ennui et des arbres que personne n'admire plus. On n'entre pas, on ne l'habite pas, on y passe rue des faussaires et c'est tout. C'est tout fermé comme de plus en plus de villes et de pays, à l'abri de leurs banques et de leurs assurances à l'audace navrante. Pas une âme qui se déloque ! Pas une dame qui joue du pébroque. C'est bien par hasard que je me suis perdu en son sein, coincé entre deux grands boulevards ! Les gris sont réunis derrière les grandes portes de chêne. Tu imagines dans les salons aux épais tapis moelleux rouges et or, les fins de conversations et les chutes pour rien. " Je vais travailler mon discours que je dirai au siège du peuple", à 'assemblée quoi, pour que ça tombe pile à la retransmission des débats et faire face. Face à bitume, tu regardes tes pinceaux dans cette rue pavée plus qu'il n'en faut. C'est sa spécialité le pavé, à la rue des faussaires. pavé de bonnes intentions, pavé à la sauce bourguignonne, pavé sans diligence, pavé privé à tout prix. C'est minimal l'air qui suinte des feuilles des hêtres, plantés là. On ne respire pas, on expire ; c'est te dire. Dans la petite cuisine d'un rez de jardin, tu aperçois le sanguin bedonnant qui tourne autour de la cuisinière aux bras chargés. Réduit aux vaines addictions, sans le verbe, il tourne sans façon, la veine grossie , tu la vois grossie et la jeune femme quitter la maison du politique pour se rentrer et se tapir en lointaine banlieue avec des écouteurs jusqu'à son paillasson. c'est un pays de peu.

    La rue des faussaires a une cousine insignifiante qui parade au motif que le banal permet de voyager tranquille, sans risque de se faire agresser, ni de se faire jeter aux crues  questions posées.

    Les autres rues se vident.

    Pendant cet écoulement mes amis  citoyens consomment les émouvants, les dérangeants, les bouclants, les humanisants, les boutiquants, les délectants, les touristiquants ....

    et au soir couchant, se couchent sans rage ni tourment.

    (essai)

    rue des faussaires

     


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  • 58 visages. La route était ouverte. La liberté et le présent au pouvoir. Les petites inquiétudes au placard. Penser  au vent et aux pages à écrire. Balayer les objectifs. Le ciel avait une bien belle gueule ce soir. La vie était à fringante disposition. Je vous embrasse. Ensemble.

     visage

     

     


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  • , en haut de sa vie on aperçoit les ombres qui s'allongent et la nuit qui rôde dans les buissons. C'est si rapide le temps. Alors, on dirait que quelqu'un accélère les années, les mois, les jours, le cours de la vie.

    Je regarde le ciel et les nuages accélèrent et se doublent tout en malice. Hier à 20 heures, un cumulus s'est écrasé sur la pointe de l'horloge. La pluie est tombée sans que personne n'en parle à ses voisins.

    Quand il reste du temps à la pendule, je les vois qui s'acharnent à dépenser le peu de leurs mieux...

    La pluie douce perdue a jalousé l'averse, remarquée par la foule. Quand je marche sur la terre, je pense à la graine de printemps et aux morts enfouis tout dedans.

    Quand on pense à ces heures-là, on se sent mobile et inerte à la fois. Le vent et le bois. La paix et la guerre. Le réfugié et le roi. La route et la croix.

    Quand on pense à ces heures-là, les mots prennent le dessus et le dessous.

    Ensemble.

    Essais de mots


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  •  Alors il faudrait écrire un livre.

    Aucune obligation.

    Aucune que celle d'obéir à la mémoire.

    Composer les anciennes rubriques d'artblog sous forme d'album photo ou autre...

    Ouvrir un autre blog pur épistolaire.

    Relire " contemplations et connaissances" BD du Marion Dufresne pour partager avec Victor.

    Terminer le mémento " Ethique pour mes enfants"

    Mettre la réversibilité  non en  slides mais en BD

    Lâcher prise et en sa compagnie,  longer plus au clair, la semaine de travail

    soigner  le corps que je sens fatigué

      

     

    Un autre blog épistolaire

     

     

     


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