• le livre


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    Sédentaire,

     

    définitive nomade

      

    Tout en ligne d’horizon

     

    autre féminine compagne.

     

     

    Sédentaire,

     

    en creux de souvenirs,

     

      

     nos devenirs,

     

     les mots s'accrochent

     

    Au marbre du temps.

     

      

    Nous voilà,

     

    quelques instants

     

    frissonnants

     

      

    Les mots comme porte-voix

     

     

    Les silences entre nos lectures croisées.

     

    à faire livre de soi

     

     

    Vos visages ne me sont pas inconnus

     

    sans connaître vos traits

     

    je vous devine régner sur vos empires

     

    jeunes contrées.

     

     

    Participons de cette vie

     

    A fleuve d’encre

     

    engagements réciproques.

     

    L’écriture rend compte

     


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     Il avait un livre sous le bras. Jamais le même. Celui-ci dégageait une odeur particulière.  Il allait dans sa chambre faire provisions de sensations. Il l'avait acheté sous un porche garni de la rue Lévy.

    Les yeux fermés, il sentait le papier imprégné. Une odeur fine, secrète, si singulière qu'il savait qu'elle l'avait touché, rangé, étiqueté et comble du bonheur peut être annoté. Il entrait dans un univers de promesses, oui de  croquantes promesses.

    Loin la ville, loin la salle serveurs, loin les heures universelles. Il lisait avec avidité le titre,  la note de l'éditeur, la page de couv, la deuxième et s'imaginait déjà devenir apprenti écrivain en le lisant. Une houle faisait rouler sa tête sur l'édredon. Juillet était en bord de saison - la sienne -

    A demi-nu, il regardait le ventilateur qui séchait sa sueur dans ses pores avant qu'elle commence à couler sur son torse noir velu. Il avait un livre dans les mains et une heure encore à jouir en tête à tête. Entre deux personnages fous l'un de l'autre...

    2 juillet 2010


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  • Les livres sont sauvés de la pluie et de l’oubli.

    Les livres sont sauvés de la pluie et de l'oubli.

     Le temps peut reprendre son cours. Les cendres de nos souvenirs vont rejoindre l’éternelle question. Le ciel se déchire à présent et la lumière s’engouffre dans mon âme. La vie et la mort se jouent de nous et font la ronde, comme des folles. Je vais ouvrir le sol pour y planter un grand rosier blanc. La journée coulera alors vers les plaines de nos aïeux. L’enfance fera sans doute dresser des montagnes à l’horizon de mes pensées.

    Ensemble.

     


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    Cette envie de regarder l'ébéniste travailler le bois d'amarante. Lire le fil du bois, surtout celui des deux marches de l'escalier en hêtre de 1936, fendu, il y a deux jours, par quelle énigme, par quel secret géologique, par quelle chaleur des âmes ?

    Cette envie de reconnaître les bois du douglas qui va du vert au jaune rosé, au brun rouge..que connaît bien l'ébéniste  Mathieu Delannoy, installé à Viroflay.

    Cette envie de rencontrer les livres de Pascal Quignard.

    Cette envie permanente de sortir du circuit social où ceux que j'aime, continuent d'accepter d'être pour moi" domestiqués", "urbanisés" ",utilisés" pressés d'accepter, de subir ce que La Boétie appelle la "servitude volontaire".

    Cette envie d'appréhender le vide, de laisser le paysage, l'abeille  et le soleil timide du jour me faire m'oublier.

    Comme il est parfois  écrit et par quelques uns vécus comme le fait Pascal Quignard : fuir les puissants avec en tête que seule la solitude est référente.

    Cette envie d'aimer Anicroche, Huguette... les voisins, voisines, ses proches et tous les proches en

    Envie d'écrire les envies (texte  avril 2013)

    sel de vie.

     


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