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Par l amicale des êtres le 21 Janvier 2019 à 18:36
Sédentaire,
définitive nomade
Tout en ligne d’horizon
autre féminine compagne.
Sédentaire,
en creux de souvenirs,
nos devenirs,
les mots s'accrochent
Au marbre du temps.
Nous voilà,
quelques instants
frissonnants
Les mots comme porte-voix
Les silences entre nos lectures croisées.
à faire livre de soi
Vos visages ne me sont pas inconnus
sans connaître vos traits
je vous devine régner sur vos empires
jeunes contrées.
Participons de cette vie
A fleuve d’encre
engagements réciproques.
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Par l amicale des êtres le 12 Janvier 2019 à 15:19
Il avait un livre sous le bras. Jamais le même. Celui-ci dégageait une odeur particulière. Il allait dans sa chambre faire provisions de sensations. Il l'avait acheté sous un porche garni de la rue Lévy.
Les yeux fermés, il sentait le papier imprégné. Une odeur fine, secrète, si singulière qu'il savait qu'elle l'avait touché, rangé, étiqueté et comble du bonheur peut être annoté. Il entrait dans un univers de promesses, oui de croquantes promesses.
Loin la ville, loin la salle serveurs, loin les heures universelles. Il lisait avec avidité le titre, la note de l'éditeur, la page de couv, la deuxième et s'imaginait déjà devenir apprenti écrivain en le lisant. Une houle faisait rouler sa tête sur l'édredon. Juillet était en bord de saison - la sienne -
A demi-nu, il regardait le ventilateur qui séchait sa sueur dans ses pores avant qu'elle commence à couler sur son torse noir velu. Il avait un livre dans les mains et une heure encore à jouir en tête à tête. Entre deux personnages fous l'un de l'autre...
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Par l amicale des êtres le 30 Décembre 2018 à 12:22
Les livres sont sauvés de la pluie et de l'oubli.
Le temps peut reprendre son cours. Les cendres de nos souvenirs vont rejoindre l’éternelle question. Le ciel se déchire à présent et la lumière s’engouffre dans mon âme. La vie et la mort se jouent de nous et font la ronde, comme des folles. Je vais ouvrir le sol pour y planter un grand rosier blanc. La journée coulera alors vers les plaines de nos aïeux. L’enfance fera sans doute dresser des montagnes à l’horizon de mes pensées.
Ensemble.
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Par l amicale des êtres le 9 Décembre 2018 à 21:13
Cette envie de regarder l'ébéniste travailler le bois d'amarante. Lire le fil du bois, surtout celui des deux marches de l'escalier en hêtre de 1936, fendu, il y a deux jours, par quelle énigme, par quel secret géologique, par quelle chaleur des âmes ?
Cette envie de reconnaître les bois du douglas qui va du vert au jaune rosé, au brun rouge..que connaît bien l'ébéniste Mathieu Delannoy, installé à Viroflay.
Cette envie de rencontrer les livres de Pascal Quignard.
Cette envie permanente de sortir du circuit social où ceux que j'aime, continuent d'accepter d'être pour moi" domestiqués", "urbanisés" ",utilisés" pressés d'accepter, de subir ce que La Boétie appelle la "servitude volontaire".
Cette envie d'appréhender le vide, de laisser le paysage, l'abeille et le soleil timide du jour me faire m'oublier.
Comme il est parfois écrit et par quelques uns vécus comme le fait Pascal Quignard : fuir les puissants avec en tête que seule la solitude est référente.
Cette envie d'aimer Anicroche, Huguette... les voisins, voisines, ses proches et tous les proches en
sel de vie.
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