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    Sédentaire,

     

    définitive nomade

      

    Tout en ligne d’horizon

     

    autre féminine compagne.

     

     

    Sédentaire,

     

    en creux de souvenirs,

     

      

     nos devenirs,

     

     les mots s'accrochent

     

    Au marbre du temps.

     

      

    Nous voilà,

     

    quelques instants

     

    frissonnants

     

      

    Les mots comme porte-voix

     

     

    Les silences entre nos lectures croisées.

     

    à faire livre de soi

     

     

    Vos visages ne me sont pas inconnus

     

    sans connaître vos traits

     

    je vous devine régner sur vos empires

     

    jeunes contrées.

     

     

    Participons de cette vie

     

    A fleuve d’encre

     

    engagements réciproques.

     

    L’écriture rend compte

     


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    Prendre le jour comme il vient. Aujourd’hui je regarde l’eau de pluie, ses gouttes, ses filets, sa présence sur la toile cirée. Cela me contente.

    L’hiver prépare dans l’arrière pays une grande attaque blanche. Je vois déjà son grand manteau et les reportages marronniers sur l’écran.

    Alors beaucoup d’hommes rassembleront leurs souvenirs épars et feront remonter leur enfance, sous les flocons malicieux. D’autres en profiteront pour se dépouiller à l’image de leurs jardins ensevelis. Le silence descendra des grands chênes. L’horizon tapera à la fenêtre pour entrer en lieu sûr. Le détachement pourra alors jeter les cordes des dernières saisons dans l’âtre déjà rouge et or.

    S’en suivra une longue glissade sous le couvert de vos doux murmures.

    Ensemble

    L’horizon tapera à la fenêtre

     


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  • Animaev

    Une

    de mes toiles préférées

    du peintre Rinat  Animaev

     

    La terre nourricière.


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  • le givre

    Le givre

    La vie recouverte de belle pellicule blanche

    Le silence caché dans les branches du grand cerisier

    Je marche dans l'herbe qui se recroqueville

    La terre figée attend le soleil

    je crois.


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    Des braises de satin, des cathédrales de fleurs, la girouette qui cherche le bon vent, les pierres précieuses remplissent les barques, plus loin : un lièvre s'arrête dans la luzerne et semble remercier le paysan qui rentre chez lui.

     Plus-bas dans le côteau de Mareil, sur le chemin du Pont-quoi, le soleil commence à se cacher des hommes. Clément rêve toujours quand il rentre dans sa ferme. Au début de sa marche, il se raconte sa journée et ses labeurs, puis rapidement il rêve de mots, il rêve à des couleurs, il rêve pour vivre un peu plus fort. Il les voit ces braises qui chauffent les corps des femmes, ces ruisselantes images dans sa tête.

    Il n'en parle à personne de ses rêves si nombreux qui occupent toutes ses montagnes intérieures, lui l'homme de la plaine du Loir. Aux quatre tournants, il reprendra ses pensées du Maine et de son métier, appris avec son père qui repose dans les bonnes terres fertiles.

    Douce et Belle nuit.

    Clément


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