Las des villes étouffantes où nul ne peut s’entendre Les citadins blasés partent pour se détendre Ils partent s’oxygéner n’en pouvant plus d’attendre Vers un Eldorado où pousse l’herbe tendre
Devenus photographes armés d’autofocus Un œil dans le viseur ils shootent les crocus Des peintres plus entrainés installent leur chevalet Et commencent à saisir de la vie le reflet
Au moyen d’une palette de couleurs et de pinceaux Ils capturent les bourgeons les tiges qui s’aèrent La branche qui fleurit la vibration de l’air La lumière qui danse à la surface de l’eau
Comme une nappe jetée à la surface de l’onde Le soleil déjà haut déverse sa clarté Pour traduire la lumière les couleurs se confondent
Les rouges se mêlent aux bleus pour créer du violet Sur l’herbe verte encore humide de rosée De petites touches de bleu ont été déposées