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    Une balade avec des chercheurs de passage.

     

    Je pensais, ce matin de janvier, à tous ces chercheurs de passage, avides d’espace et d’étonnement. Alors j’ai pris le petit sac à dos et j’ai marché pour tirer un peu mon horizon de ma fenêtre. Il faisait bigrement doux. Je me suis fait ami du vent, des pies, des vieilles pierres, des affiches du temps. Ici une plante bien cachée dans une anfractuosité du mur près du terrain de football, là une très vieille cour pavée, bien à l’abri des regards de ce siècle ; là encore une crèche magnifique cachée à demi par des carreaux salis juste à coté de la prison des femmes…

     

    Je marche en douce poétique. C’est une petite escapade, une errance d’une poignée d’heures. Une petite rôderie avec l’appareil photo dans la poche de la veste. Il y avait des mots qui reprenaient place dans mes pensées. Il y avait, il y a des choses à voir à chaque pas, croisement, des vies qui vont et qui viennent à tout moment.

     

    Il y a ces chants au conservatoire de Viroflay, ces pas de danse à Versailles, cette femme au téléphone qui a des idées et des choses à dire sur le parlement, cette serveuse débordée par les évènements, ces lycéens presque fiers d’être d’ici, ces escaliers qui me parlent, ces heureux retardements.

     

     Il y avait ce matin comme un air de cheminement. Une simple expérience, une sensation au monde qui fait du bien au corps, aux rêves de dedans. L’esprit intact au demeurant.

     

    J’ai vu quelques chercheurs de passage. Ces trois jeunes sur le banc avec des écrans éteints. Un vieil homme aux cheveux très blancs, les yeux rivés vers une branche taquine, au dessus des jonquilles sorties de terre. J’ai aperçu ces hommes en transit, partis chercher le pain, ces femmes avec leurs yeux portés sur  leurs enfants juchés sur toutes les hauteurs. Le sacré sur tout le parcours. Surtout des gens comme moi tout en interrogation, chacun sur son chemin, chacun son mystère de toute façon.

     

    J’ai vu quelques chercheurs de passage.

    Une balade avec des chercheurs de passage.

     


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  • huile Rinat Animaev

     

    Il y a cette route tranquille

    qu'empruntent mes souvenirs

    et toutes les autres

    qui ouvrent les hommes au monde.

    Celle qui conduit l'humanité à l'amour.

    Cette autre qui mène de nulle part à nulle autre pareille.

    Celle-ci de Mareil sur Loir à Rome.

    Et ce chemin où l'on vivait de cueillette et de chasse.

    L'unique où l'Histoire se fait.

    Ensemble


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  • chemin

     

     

     

    Je vais écrire un petit peu. J’ai envie de lancer quelques signes au ciel pour qu’il s’amuse ce soir.

     

    Ca fait presque un an que je suis au bras de la liberté et près de mes anciens qui s’accrochent au

    chemin du vivant. Sacrée bataille les amis. L’énergie est toujours là, cependant la clairière m’invite

     

    A me poser sur une de ces souches, cousines du silence.

    Ensemble

     


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  • Histoire de vous rejoindre en pensées, voici des morceaux choisis, des mots qui parlent de la marche. La meilleure façon de marcher, c'est de mettre un pied devant l'autre et de recommencer. Oui certes Bernard. C'est aussi de se dire qu'il y a autant de façons de marcher que de marcheurs. Tu pourrais dire Jean Michel que c'est une façon comme le vélo de se vider la tête ou l'esprit, d'écarter le superflu et d'attendre l'élémentaire, le vital. On oublie pourquoi on marche, mais on y va comme le disait Victor Hugo. Je te rejoins Michel, marcher, penser ne va pas sans l'autre. Te fâches pas Michel, même si nous ne sommes pas du même siècle, je t'emprunte tes mots pour suivre ta pensée. Jean Jacques écrivait qu'il n'avait jamais tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été lui que dans les voyages fait à pied et seul. Il y a dans même une promenade une manière d'être à soi, d'être plus au monde, plus relié et plus près de son être. Ensemble

    marcher


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