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les heures patientent....
Les heures patientent au doux monotone et les hommes du pays de leur enfance devisent sous les chênes du village. Le vent s'est calmé et les rues écoutent le Loir au cours suspendu. Les cosses mûres s'ouvrent et des graines de paix tombent sur le sol des ancêtres. Le Louvre au loin ferme ses portes sur les derniers voyageurs. Les sangliers éblouis sortent des buissons et filent vers le moulin de Mervé. Les dissidences s'apaisent et les murs n'en finissent pas de manger les friches des hommes. Le plaisir de se taire et d'écouter n'est pas encore arrivé à bonne fortune. Jean pendant ce temps entre les saules et les roseaux tend ses filets pour la nuit. L'innombrable peuple la Terre et peine à se faire aimer, à aimer...Ils se tiennent à grande distance de leurs cœurs. Un prêtre pleure dans un coin. Une ville brûle. Un pays s'étripe. Un avion vole avec le soleil. Une femme regarde derrière elle. Beaucoup d'autres affrontent la mort.
- Que vas tu faire demain, demande philippe à Bernard.
- Je vais tendre près des sablons, puis j'irai faire la marianée sous le cerisier du père Martineau....
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Commentaires
simplement magnifique..
il faut les yeux pour voir
les oreilles pour entendre
la patience de respirer le temps
de saisir le moment où l'arrêter
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Une belle sérénité au travers des mots en cette vie, au moment des pures simplitiés. Ensemble oui.
Coline.