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    Gilles, notre capitaine, fais nous un petit signe quand tu auras traversé la mer que nous ne connaissons pas. Sur l'autre rivage je sais que tu retrouveras tous ceux qui ont fait la grande traversée. Ici nous  gardons un peu de ta joie de vivre et ton fils tient déjà bien la barre. Tu peux en être fier. Ensemble Gilles 


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  • le sage - les pieds sur terre


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  • L’intelligence se conjugue au pluriel. Prête moi 150 milliards de neurones, que je doute encore pour comprendre 7 milliards 300 millions d’âmes aux singulières vies. Dis moi si je calcule, mesure, fais preuve de logique et résous au mieux les problèmes scientifiques d’un temps en galopante numérique. Parle moi de mon aptitude à penser avec des mots qui me rapprochent d’univers humains à déchiffrer, dis moi si j’emploie un langage propre à exprimer ou à saisir des idées complexes à servir la vie et l’amour. Chante moi ta plus belle chanson pour que je puisse penser en rythme, reconnaître toutes nos douces différences, et me donner envie de murmurer nos plus beaux accords. Danse les idées, les sentiments, avec ton corps qui dessine le monde. Regarde où nous marchons et rappelons nous que le vivant tient le tout. Représente moi l’univers et fais dimension de notre destinée. Arrête moi que je comprenne et m’oriente en conséquence. Existe et interroge sur le sens à donner. Croisons nos chemins et faisons clairières d’espérances. Ignorants, simples, sages, voyons comment Montaigne, connaissait ses limites et visait le précieux juste milieu. Ensemble.

    croisons nos chemins


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  • Bravo

    Aude


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    Anne si 

    Anne-si,

     

     

     

    La femme, aux cheveux noirs, assise dans le wagon de tête prit  une grande respiration et porta son regard au fond de sa vie. Paris pleurait encore, noyée au fond de ses brumes.

     

    Le TGV lancé comme une balle emportait Anne-si vers les intimes engagements de sa jeunesse.

     

    Elle tenait ses prises de notes entre ses mains, encore étonnée des mots qu’elle avait couchés sur les feuilles, à l’écriture serrée. Les conversations de la journée passaient de l’hémisphère gauche à l’hémisphère droit sans qu’aucun péage ne barre le passage. Elle écoutait battre son cœur. Une forêt de chênes  tenait encore bon au creux de ses souvenirs. Tandis que la nuit installait ses voiles aux cimes des grands arbres, elle poursuivait sa lecture appliquée, et retint ses larmes dans une inspiration profonde.

     

    Elle avait raconté un bout de sa vie sans jamais faire allusion aux grandes indifférences qui la minaient à petit feu. Dieu  pourtant qu’elle était forte, à gravir les longues côtes à vélo ; forte à tenir tête à celui qui méprisait les personnes de simple condition. Elle fixa la montre de son regard clair et prit un Mont blanc dans son sac à mains en cuir des Vosges. C était décidé, elle bâtirait un plan d’actions, bien décidé à reprendre le temps qui lui appartenait. Pas de rapport de forces, juste un droit à un rapport équilibré aux lignes directrices, soutenues par l’intime conviction de son bon droit.

     

    Ensemble

     


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