• la belle usure

     

    La belle usure.

     

    Sans appel.

     

    Vous devez faire attention à votre dos 24 sur 24, 365 sur 365. C’est le printemps et le temps de certains renoncements. Laisser les lourdes charges à terre, se déplacer en hâte mesurée. Se dire que Courir devient un mot tabou. Laisser la balle jaune dans le fond du sac. Faire avec la nature et les becs de perroquet. Limiter les dégâts et les plaques de verglas. Penser au droit de retrait lors d’assauts répétés des usages et plans d’actions répétés…

     

    Alors la marche devient comme encore plus, une évidence contre la belle usure. C’est bien ainsi car ne sommes nous pas au départ des marcheurs, devenus tels en nous redressant et en levant la tête. Penser en levant chaque pied. Marcher avant qu’on ne puisse plus se déplacer par la force des choses et par le fait que Mister pétrole  finira bien par ne plus délivrer de gouttes. Se mettre en route avec les nuages rêveurs et faire acte de lenteur quant tout s’agite, tante Gigite.

    Oser le silence.

    Affûter les idées comme on s’affûte le corps. Oui Sylain, se purger avant que la poussière ne recouvre nos os. Rencontrer ceux et celles qui ralentissent le temps avec le sourire aussi en dedans. Glisser sur la peau de la terre sans en faire mystère. Mesurer  les autres usures de cette jeune et vieille Terre et échanger les bonnes pratiques avant de saluer l’Univers.

    S’alléger et rire avec le vent, la pluie,

    et ensemble s’effacer

    parce que c’est ainsi,

    mon ami et mon frère.

     


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  • la route

    Il est temps de retrouver la route.  Je vais ré- apprendre à lire la carte du monde. Incontestablement, à force d'user les chemins numériques, les sentiers d'abrupts contractuels, les exigences de simple industrie ; j 'ai laissé les ronces et les terribles opinions couvrir mon itinéraire. A force de trouver des solutions , j'ai perdu le goût de mon originel breuvage. Les folies humaines naissent parfois dans les esprits de jachère connue. Les femmes et hommes de bon sens et de généreuse entreprise ne combattent plus vraiment le mauvais goût et les friches intellectuelles. Il est plus commode de parler à des machines. Les vertus du silence se fraient un difficile chemin dans le brouhaha des tapotements sur les claviers personnels. La robotique intelligente se dote d'un statut juridique inédit et pendant ce temps je cherche mon bâton pour me tenir au tracé que je me suis promis. ensemble


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    Histoire de lâcher prise.

     

     

     

    Tous les matins, je me lève et je regarde par la fenêtre de la chambre. Jean-Paul Dubois fait la même chose, et lui se lève à midi.

     

     

     

    Les dernières nouvelles de Sylvain Tesson parlent de s’abandonner  à vivre. Je prends.

     

     

     

    Je respire  à pleins poumons et hume les derniers œillets rouges, toujours en grande forme fin décembre, dans la balconnière en fer forgé.

     

     

     

     Je pense à cette péniche qui emporte certaines de mes vieilles croyances,  au loin de mon présent. Le grand troupeau de Giono passe sous ma fenêtre. Accoudé, je repars aux champs du Pontquoi. Je reviens avec les mésanges à grande queue, aux ventres et flancs brun rougeâtres clair qui se posent sur les orangers du Mexique.

     

     

     

    Pas de résistance, je vais laisser faire les nuages.

     

     

     

    Je tiens à la main, la vie d’un simple.

     

     

     

    Le soleil découvre ses épaules. L’univers est si doux…

     

    Nous irons chez Jean Pierre cet été prendre le pouls de la Touraine.

     

     

     

    Un vol de sourires passe au dessus de la maison. Il file rejoindre les terres anonymes.

     

     

     

    En belle eau profonde, les sirènes font des bulles.

     

     

     

    Je me détends.

    histoire de lâcher prise


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  • Proches d'amour

     sommes  couleurs du monde

    couleurs du mode


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