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    Jouissance

    Douces caresses buccales sur ma hampe

    Le froid et le chaud, tour à tour, sur ma peau,

    La plume sensuelle doucement rampe,

    les fruits exotiques, sur ma branche, plus hauts.

    Les vagues de plaisir déferlent, déferlent,

    Mille baisers suivent, dix, cent mille baisers,

    Le sourire d'amour dilate le beau merle

    Doucement s'étire pour plus s'allonger.

    Plongé dans la caverne tendrement humide,

    Le corps, devient céleste empire

    Avec pour seules lois, les règles du désir,

    Les fantasmes enveloppent l'esprit vide.

    L'ondoiement de mirages délicats

    Assurent, assurent à la passion, les mets précieux

    Qui rendent à la vie, l'attrait surchoix

    La magnificence des rêves heureux.

    Longuement, suce jusque dans mon cerveau

    L'aspiration parfaite en trémolo

    jouissance

    pour, admirable néant, dans un dernier sursaut,

    Sentir la rivière de vie couler à flots.

    Philippe

    30 mars 1984

     

     


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    chaque brin d'herbe a sa rosée

    Chaque brin d'herbe a sa rosée.

    Chaque silence a son jardin.

    Chaque homme a son cri

    Chaque amour a sa liberté

    Chaque petit matin

    me donne la vie.

    ensemble

     


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  • Nous sommes avec toi.

    Respire bien.


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  • lettre ouverte

     

    Tout livre est dans son intimité une lettre ouverte aux amis de l'auteur. Eux seuls en pénètrent l'esprit, y découvrent insérés à leur intention dans les moindres recoins des marques d'affection et des témoignages de gratitude.  R.L Stevenson l'écrit dans son livre " un voyage avec un âne à travers les Cévennes".

    Ces marques peuvent être une pensée, une idée discutée, un passage secret entre les âmes, un moment partagé, une partie de boules mémorable, une étude menée à bien... une flamme d'existence.


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    Ecrire suspend le temps. On est en paix. Ecrire c’est le suspendre et aussi le perdre, pour mieux le retrouver. Le temps s’abime dans le travail, les courses incessantes de la vie, les projets, les désenchantements. Ecrire est peut être différent. Prendre du temps, tout le temps, c’est le temps qui demeure, celui qu’on accommode au bien d’être. Chaque mot, chaque  seconde est un délice. Chaque idée tendrement couchée est une fête. L’âme s’échappe, voltige, rassemble les mots , construit des bouquets de rêves et de sons.

     

     Ce matin 24 juillet, je me suis levé avec l’idée de lecture et d’écriture, du temps retrouvé.

     

     On apprend avec l’âge à se donner du temps pour mieux l’apprécier. On ne veut plus que les ans s’entassent par strates. On en fait un temps plus lisse et plus doux. L’écriture aide à cela.

     

    Ecrire apprend à se donner du temps de rien, du temps de tout. On le laisse revenir, l’enfance juché sur son dos. On laisse l’esprit d’enfance, planer, de nouveau, dans sa vie, avec le goût retrouvé de l’absolu et d’idéal.

     

     Je retrouve une vie fidèle à l’enfant que je fus.

     

     souvenir : je rentre chez moi le soir - je cours jusqu’au fond du jardin. Je me prends la tête dans les mains. Belle partie de billes. Je prends mon vélo, sac  au dos, je l’enfourche, en avant pour un week-end d’aventures dans la forêt de Saint sauveur à Limay. Je pense à la nature – les copains – les rires et les promesses. Je me rappelle les heures mortes, chaudes, assis, près de Dominique sur un ponton, près de la Seine.

    Ecrire - mars 2009

    Nous refaisions le monde, repensions l’école, les matières à enseigner, les amours à enseigner, les maîtres à réformer, les blagues à peaufiner, les chansons à enregistrer.

     

     On apprend à rompre avec sa  régularité suisse, on ne remplit pas ses journées par un emploi des heures, par des paroles ou du bruit, par n’importe quoi.

     

    Non, on choisit les moments, les instants, les idées  qu’on aimerait développer, caresser, retrouver. On n’écrit pas pour être forcément reconnu, mais pour se reconnaître. Ecrire pour rejoindre un silence bienveillant, et glisser son amour parmi d’autres et le faire fondre avec eux.

     

     Ecrire. regarder le monde et l’admirer. Vivre un peu dans le retrait. Ecrire libère des contraintes d’horaires, mais aussi des ordres à recevoir et à donner. Je sors du monde réel pour entrer dans un monde entier.

     

    Je sens la lumière vibrer, commencer à décliner le soir couchant et flotter sur « l’amicale des êtres ».

     

     J’aimerai que ce livre soit comme une onde d’amitiés.

     

    Je suis presque sûr qu’il restera à l’état unitaire.

     

     


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