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    Une vie.

     

    Aimer.

     

    Regarder.

     

    Jouir sans effrayer le bonheur.

     

    Faire des siens des belles personnes.

     

    Rassembler ses promesses en un bouquet de souvenirs….

     

    ..

    une vie

     


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    Vivre et se laisser mourir

     

    Ne pas arriver à se faire comprendre

     

    Et pourtant entendre le monde

     

    Travailler en juste mire au point de s’enlaidir

     

    Et construire l’essentiel

     

    Oublier de dire le plaisir

     

    Et de sentir les frissons sous tes doigts

     

    Je pense à tous mes contraires

     

    Déchirures en tous sens

     

    Qu’en penses tu tendre et terrible existence ?

    Vivre et se laisser mourir

     

     


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    Poème sur la jeunesse

     

     

     

     

     

    La jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, un effet de la volonté, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’effort sur l’amour du confort.

     

    On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce que l’on a déserté son idéal. Les années rident la peau, renoncer à son idéal ride l’âme.

     

     

     

    Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui lentement font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort ;

     

     

     

    Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille, il demande comme l’enfant insatiable : et après ? Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie.

     

     

     

    Vous êtes aussi jeune que votre foi, aussi vieux que votre doute, aussi jeune que votre espoir, aussi vieux que votre abattement.

     

     

     

    Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif à ce qui est beau, bon et grand, réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini.

     

     

     

    Si un jour votre cœur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.

     

     

     

    Samuel Ullman

      Samuel Ullman - la jeunesse

     


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  •  Le chant des oiseaux.

     

    La nature a ses temps de solennité pour lesquels elle convoque ses musiciens. On voit accourir de savants artistes avec des sonates  merveilleuses ; de vagabonds troubadours qui ne savent chanter que des ballades à refrain, des pèlerins qui répètent mille fois les couplets de leurs longs cantiques. Le loriot siffle, l’hirondelle gazouille, le ramier gémit ; enfin le rouge – gorge dit sa petite chanson.

     

    Mais le rossignol dédaigne de perdre sa voix au milieu de cette symphonie : il attend l’heure du recueillement et du repos. Lorsque les premiers silences de la nuit et les derniers murmures du jour luttent sur les coteaux, au bord des fleuves, dans les bois et dans les vallées ; lorsque les forêts se taisent par degrés, que pas une feuille ne soupire, que l’oreille de l’homme est attentive, le premier chantre de la création entonne ses hymnes à l’Eternel.

     

    Le chant des oiseaux (Chateaubriand)

    D’abord il frappe l’écho des brillants éclats de plaisir ; il saute du grave à l’aigu, du doux au fort ; il fait des pauses : il est lent, il est vif. Tout à coup, la voix tombe, l’oiseau se tait. Il recommence. Que ses  accents sont changés ! Tantôt ce sont des modulations languissantes, quoique variées : tantôt c’est un air un peu monotone, comme celui de ces vieilles romances françaises, chefs- d’œuvres de simplicité et de mélancolie. Son chant est aussi souvent la marque de la tristesse que de la joie. Le musicien ne fait que de changer de clef, et la cantate du plaisir est devenue la complainte de la douleur.

     

     

     


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    Il faut de tout pour faire un monde. Il faut des mauvaises herbes pour faire un compost. Il faut de tout pour faire taire le silence. J’ai la tête en savane et mes peurs restent cachées derrière de savantes routines.

     

    J’ai des mots en réserve. Ils vont s’échapper et courir sur l’article sans volonté d’alignement. D’ailleurs la volonté s’est elle aussi échappée devant les murs qui se montent de plus en plus hauts, plus laids les uns que les autres. Il y a aussi ce « Je » qui va se promener pour faire bonne figure, entre les lignes dressées devant vos yeux, cachés eux par l’écran.

     

    Voici donc ces lambeaux d’écriture prendre la lumière le temps d’un passage, de vous admirables lecteurs, à qui je souhaite une année pleine de vie, de sens, d’amour léger, de solides partages….

     

    L’esprit a des yeux d’écureuil quand Gilbert Cesbron se penche sur son journal sans date. Ce qui sert ou plaît à l’un, l’autre le rejette. Les individus sont de bien complexes personnes. J’ai mal à mon collectif solidaire. Je me demande parfois si l’essentiel n’est pas ailleurs, ailleurs aux carrefours des beaux secrets. Combien de temps faut- il pour apprendre l’éternité ? Peut être ces pauvres au regard absent, près de Bouillon Chartier hier soir, en savaient bien plus  sur cette démesure question. Et toutes ces libertés encore riantes, le savent elles encore ?

     

    Toutes ces peurs, peur de lasser, de déjà trop deviner, de passer de vie à trépas, de savoir nos meilleurs inéluctables… La routine pour le simple seulement comme un chemin de vie.

     

    Vois -  tu encore ces brindilles allumer ton feu intérieur ? Aimer et être au présent. Sans doute trop de sirop dans mon verre, dans nos verres ! Aimer sans paraître. Continuer de jardiner en silence. Avec les canards sauvages et mes copains rouge gorge faire paix profonde et ensemble, s’unir au monde…

     

    Beaucoup de tragédiens dans le train pour St Lazare. Yahya cherche un lit. Mathieu parle du Japon. Des complicités plissent les yeux entre belles personnes aux quatre coins du wagon…

     

    Oui, j’ai vu le temps de très près : il joue avec chacun d’entre nous, à cache-cache, on lui courre après, il courre après nous et nous dépasse. Certains tombent et se relèvent ; d’autres se couchent alors et s’éteignent près de ceux qui restent encore debout.

     

    Des larmes de pluie se cognent aux carreaux. Il se dégage comme une brume humaine qui cherche sa route…

     

    Ensemble et Bonne Année 2019

    Il faut de tout pour faire un monde

     

     


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